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Physiologie Fonctionnelle des Bio-Ressources (BioFonc)
Nom du responsable du projet :

SEBAI Hichem

 Résumé et objectifs

      Les plantes médicinales et aromatiques demeurent une source inépuisable de substances biologiquement actives, ainsi le domaine de phytothérapie a été orienté vers l’obtention des phyto-médicaments face aux limites d’utilisation des médicaments chimiques. Ce développement constitue une étape indispensable pour l’essor de tout un secteur lié aux besoins non seulement de la pharmacopée mais également de l’industrie agro-alimentaire, du cosmétique et de la parfumerie.
      De ce fait les plantes médicinales suscitent de plus en plus d’intérêt pour une étude scientifique encadrant un tel usage et exploitant au mieux ces vertus thérapeutiques. Un intérêt particulier s’accorde aux composés phénoliques dont les propriétés antioxydantes sont actuellement le centre de recherche considérable dans le monde entier.
      La flore de Tunisie cite seulement 2103 espèces réparties sur 115 familles et 742 genres (Cardinale et al., 2002). Ces espèces appartiennent notamment aux familles des Labiées, Zygophyllacées, Liliacées, Solanacées, Ombellifères, Rosacées, Myrtacées, Anacardiacées, etc. A l’exception de certaines essences forestières telles que le Romarin (Rosmarinus officinalis L.), le Myrte (Myrtus communis L.), le pistachier lentisque (Pistacia lentiscus L.) et le thym (Thymus capitatus L.) qui font l’objet de petites exploitations industrielles, le reste des plantes est encore très peu valorisé.
       Les plantes médicinales et aromatiques sont actuellement très demandées par la médecine traditionnelle, les industries pharmaceutique, agroalimentaire et cosmétique. L’organisation mondiale de la santé (OMS) rapportait que 80% des populations rurales utilisent les plantes médicinales pour leurs soins primaires et que 25% des médicaments de la pharmacopée moderne sont à base de plantes médicinales. Toutefois, la majorité des espèces utilisées proviennent des populations spontanées, en effet très peu de cultures appropriées ont été instaurées.
        Les populations naturelles sont souvent localisées dans des milieux fragiles (irrégularité de la pluviométrie, faible qualité de sol). Elles sont surpâturées et défrichées. L’exploitation excessive des espèces et la fragilisation de leur biotope conduisent progressivement à une modification profonde de la structure et de la dynamique des populations qui sont de plus en plus fragmentées.
L’intérêt à l’étude de ces plantes comme étant une véritable source d’une activité pharmacologique s’est développé partout dans le monde. En effet la majorité des médicaments commercialisés en dérive. Les plantes médicinales représentent un gisement inépuisable de remèdes pour diverses maladies.
         Les polyphénols constituent une famille de molécules organiques produites par le règne végétal. Ils sont caractérisés, par la présence de plusieurs groupements phénoliques associés en structure plus ou moins complexes généralement de haut poids moléculaire. Ces composés sont les produits du métabolisme secondaire des plantes. Les polyphénols prennent une importance croissante, notamment à cause de leurs effets bénéfiques sur la santé. En effet, leur pouvoir antioxydant, suscite de plus en plus l’intérêt pour la prévention et le traitement des maladies inflammatoires, cardiovasculaires et surtout du système digestif. Ils sont généralement utilisés comme additifs alimentaires et dans l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique et cosmétique.
         La phytothérapie est pratiquée dans tous les pays monde en tant que médecine alternative ou complémentaire. Utilisée pendant des siècles comme la seule et unique forme de médecine, elle est devenue la source principale des principes actifs utilisés en allopathie. C’est à partir des extraits purifiés des constituants de la plante que les chimistes ont pu synthétiser les principes actifs de la plupart des médicaments chimiques utilisés dans le monde. Aujourd’hui, pharmacologues et professionnels de l’industrie du médicament s’accordent sur le fait que la chimie seule ne suffit plus pour développer les médicaments du futur. Le médicament chimique - ou l’allopathie - est condamné à disparaitre au profit de nouveaux médicaments dits biologiques et de leurs génériques, les biosimilaires. Actuellement, plus de 40% des médicaments utilisés dans les pays développés pour lutter contre les maladies graves et émergentes sont des médicaments biologiques.
         Ce nouveau concept de développement des médicaments et compléments alimentaires à partir des plantes, redonne ses lettres de noblesse aux phytomédicaments, et permet de valoriser et de conserver non seulement notre richesse naturelle, mais aussi nos us et coutumes ancestraux comme base de l’innovation de la conservation de la nature et le développement.
Une partie de ce projet vise à l’’amélioration de la qualité nutritionnelle et sanitaire des aliments qui représente une demande prioritaire des consommateurs. Le développement de nouveaux ingrédients adaptés à cette évolution, issus de voies de valorisation des plantes médicinales et aromatiques et contribuant à la préservation voire à l’amélioration du capital santé présente un intérêt particulier. Dans ce contexte, les plantes aromatiques occupent une place de choix dans la mesure où elles présentent un potentiel antioxydant confirmé qui pourrait permettre de s’affranchir de l’usage d’antioxydants synthétiques. Bien que de plus en plus controversés de par le risque sanitaire potentiel qu’ils présentent, les antioxydants synthétiques comme le BHA (Butylhydroxyanisole) ou le BHT (Butylhydroxytoluène) couvrent très largement le secteur des antioxydants alimentaires. Des inquiétudes ont été exprimées par la FDA (Food and Drug Administration) quant à la toxicité possible du BHT dans les tissus extra-hépatiques. D’autre part, ces molécules ont été répertoriées comme substances chimiques potentiellement préoccupantes du fait de leur toxicité pour les organismes aquatiques et de leur potentiel de bioaccumulation. Leur substitution par des composés d’origine naturelle constitue donc un enjeu tant sanitaire qu’environnemental. Dans ce contexte, l’un des objectifs de ce projet consiste à valoriser, pour des usages alimentaires, le potentiel antioxydant d’un extrait végétal.